2902 - CORNOUAILLE

Michel van Praët, chevalier au comité de la Baie d'Audierne
![]() |
Vous avez rejoint la section de Cornouaille il y a plus d'un
an. D’où venez-vous et pourquoi vous être installé dans
le Cap Sizun ?
Ayant engagé des études de biologie en 1967, je consacrais mes congés universitaires à la pratique de la voile et c’est à Esquibien que j’eus mon premier emploi de moniteur. Devenu assistant au Muséum national d’Histoire naturelle et connaissant un peu l’estran de la Baie d’Audierne je le choisis en 1978, après l’échouage de l’Amoco Cadiz, pour prélever les animaux non pollués afin d’étalonner les dosages effectués sur les animaux contaminés des abers. Après avoir eu une résidence secondaire (et un voilier) à Audierne ce fut une relative évidence de m’y installer pour la retraite, après avoir hésité avec … Tréboul. |
![]() |
Pouvez-vous nous décrire succinctement votre parcours ?
Je me suis dès lors consacré à d’autres projets muséographiques du Muséum en y intégrant des recherches et enseignements en histoire des musées et des sciences de la Nature. Ce fut le cas comme directeur des Galeries du site du Jardin des Plantes puis de l’équipe de rénovation du Musée de l’Homme, après avoir été 3 ans à l’Inspection généraledes Musées, au Ministère de la Culture.Participant aux activités de l’association internationale des musées (ICOM), j’ai eu l’opportunité de co-rédiger son Code d’éthique et de développer une réflexion sur la gestion des restes humains présents dans les musées. Cela m’amena à contribuer à la restitution par la France des têtes maories à la Nouvelle-Zélande et à diriger une mission interministérielle sur la valorisation et l’éventuelle restitution des restes humains présents dans les collections publiques. Au-delà du repérage de plus de 150.000 restes humains dans les musées et universités françaises, ce travail collectif de plusieurs années a permis d’établir un vade-mecum de bonnes pratiques et de proposer une évolution de la législation encadrant les restitutions à des États étrangers, qui est reprise dans un projet de loi en cours de discussion au Parlement. Parallèlement, ce travail sur l’éthique m’amena à être nommé au Comité consultatif national d’éthique des sciences de la vie et de la santé, où j’ai achevé mon second mandat en pleine pandémie. J’ai alors été (positivement) surpris des notes et avis que le CCNE parvint à élaborer en étant pourtant réduit à l’usage des outils de communication à distance ; il est vrai que nous avions l’expérience antérieure de longs échanges en présentiel pour la rédaction d’avis sur des sujets exacerbés par la crise, comme la fin de vie et les Ehpad, la coévolution de l’humanité avec le vivant et les nouvelles épidémies…
|
![]() |
Qu'êtes-vous prêt à faire au profit de notre section ?
|